Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Leet Blog
28 septembre 2008

7-8. Harper et les jeunes contrevenants

Stephen Harper n’y va pas de main morte. En effet, lundi dernier, il déclaré que si le Parti Conservateur était élu majoritaire, il modifierait la loi actuelle sur les jeunes contrevenants en ce qui concerne les crimes graves comme le meurtre ou l’agression sexuelle. La loi actuelle ne permet pas d’emprisonner un mineur peu importe la nature du crime qu’il a commis. Stephen Harper prétend vouloir s’attaquer au problème de la criminalité en proposant une modification à cette loi, ainsi les jeunes de 14 ans ou plus qui commettraient un crime grave seraient passibles de peines d’emprisonnement, comme les adultes, pouvant aller jusqu’à la prison à vie. Cependant, l’âge minimum d’emprisonnement pourrait varier puisque Stephen Harper pense qu’il revient aux provinces d’en décider. Au Québec, l’âge minimal pour aller en prison avec cette nouvelle loi serait de 16 ans. La lutte contre la criminalité proposée par le chef du Parti Conservateur ne se limite pas qu’à des peines d’emprisonnement. En effet, Stephen Harper veut aussi augmenter jusqu’à 10 millions de dollars par année les subventions aux programmes de réhabilitation des jeunes criminels et de prévention de la criminalité juvénile. Le Premier ministre trouve inconcevable le fait que certains jeunes contrevenants ne soient pas réhabilités, mais du même souffle il affirme qu’un jeune contrevenant ne sera réhabilité seulement s’il reconnaît son crime. Stephen Harper pense donc que des sentences plus lourdes contre les jeunes criminels leur feraient reconnaître la gravité de leurs crimes plus vite et qu’ils seraient par la suite en mesure de mieux se réadapter. « Le gouvernement conservateur croit à la prévention et à la réadaptation des jeunes contrevenants. Mais on croit aussi qu'il faut les tenir responsables de leurs actes et dissuader les autres de commettre des actes criminels », a-t-il déclaré. Bien entendu ce projet de loi a suscité de nombreuses réactions dans les camps adverses, Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois, a déclaré : « L'université du crime, pour un enfant de 14 ans, cela s'appelle la prison, mettez-le là, vous êtes sûr qu'il va sortir comme un criminel endurci. Ça n'a pas de bon sens! ». Stéphane Dion, chef du Parti Libéral, s’est aussi opposé à ce projet de loi en prétendant que ce n’est pas de cette façon qu’il faut s’attaquer au problème de la criminalité chez les jeunes. Il fait plutôt valoir l’importance de s’attaquer à la pauvreté, la vraie source du problème selon lui. Au Québec, où l’accent est mis sur la réhabilitation depuis longtemps, l’opposition à ce projet de loi est quasi unanime, même l’Association des policiers du Québec se dit en désaccord avec cette proposition.

Publicité
Commentaires
Leet Blog
Publicité
Publicité